ANALYSES HOPITAL GENERAL UNIVERSITAIRE 2025-03-19T10:48:07+00:00

Analyse des enquêtes réalisées auprès des usagers et du personnel de santé, sur une nouvelle poche de recueil des urines lors de la miction

Introduction avec un but ou un thème objectif

  • À l’aube de l’histoire, l’espèce humaine manquait de contrôle sphinctérien. Ce contrôle a conduit à une amélioration radicale des aspects esthétiques et sociaux, mais surtout en termes d’hygiène et de santé. Cela entraînait le problème de devoir se retenir jusqu’à atteindre le bon endroit pour soulager leurs besoins physiologiques.
  • La problématique de la collecte contrôlée des urines, chez les personnes à autonomie limitée, a conduit à l’apparition d’une multitude de dispositifs dédiés à cet effet.
  • Ces appareils ont évolué du collectionneur d’Ambrosio Paré à ceux utilisés aujourd’hui.
  • Actuellement, les dispositifs les plus utilisés sont les conteneurs rigides, qui sont jetés ou nécessitent un nettoyage après utilisation.
  • Notre proposition est d’utiliser un sac en plastique recyclable, doté d’un système anti-retour, à usage unique, jetable, pour collecter l’urine de l’homme.
  • L’objectif de ce travail est de comparer l’analyse des préférences et avis des professionnels de santé (infirmières, infirmières auxiliaires et aides-soignants) entre l’utilisation des flacons ou gourdes et du nouveau sac, à celle réalisée par les patients et/ou utilisateurs.
  • De ce travail nous obtiendrons des informations qui nous permettront de mesurer :
    • Les différentes visions d’un même produit.
    • La qualité du produit, avec une revue très complète.
    • Autres applications.
    • Améliorations possibles.
    • L’inexistence d’antécédents bibliographiques est confirmée.

Mots-clés :

Sac, sac de diurèse, sac excréteur, diurèse, poche à urine.

Matériel et méthodes

l s’agit d’une étude descriptive et analytique transversale.

Population étudiée :

  • Patients masculins hospitalisés à l’Hôpital Général et Universitaire de Valence avec des limitations d’autonomie et recevant des traitements oncologiques intra et extrahospitaliers.
  • Professionnels de santé assurant les soins aux patients.

Période d’étude :

  • Du 1er juin au 31 juillet 2002 pour les utilisateurs.
  • Du 15 au 31 juillet 2002 pour les professionnels de santé.

Échantillon :

  • Échantillonnage non probabiliste basé sur des critères :
    • 150 professionnels de santé (infirmiers et aides-soignants) sur un total de 600, soit 25%.
    • 120 utilisateurs sur un total de 570, soit 21,05%.
    • Bien qu’initialement il était prévu d’inclure les médecins et les autres auxiliaires de santé dans l’étude en tant que personnel soignant, une révision ultérieure a conduit à leur exclusion, car ils ne manipulent généralement pas ce type de dispositif.

Source d’information :

  • Un questionnaire conçu spécifiquement pour l’étude, comprenant 8 questions :
    • 6 questions dichotomiques.
    • 2 questions ouvertes.

Mode de remplissage :

  • Auto-administration : le questionnaire a été remis aux patients et aux professionnels de santé, accompagné de trois sacs, qu’ils ont utilisés avant de remplir l’enquête.
  • Comme le même questionnaire a été distribué aux deux groupes, il permet une comparaison directe et une analyse approfondie.

Mode de collecte :

  • Les enquêtes ont été recueillies en personne dans les différentes unités afin d’éviter toute perte de données.

Analyse :

  • Pour étudier les différences, les infirmiers et aides-soignants ont été regroupés dans une même catégorie “professionnels”.
  • De même, les patients hospitalisés et les patients de la polyclinique ont été regroupés sous l’appellation “patients”.
  • Un test bilatéral d’hypothèse a été réalisé en appliquant le test exact de Fisher pour l’analyse statistique.

Résultats:

Un total de 325 questionnaires ont été réalisés. Certaines questions n’ont pas été répondues par tous les participants, de sorte que le nombre total de réponses varie entre 325 et 310.

Un total de 109 professionnels de santé (35,16%) et 201 patients (64,84%) ont été étudiés. Ces derniers sont tous des hommes, car l’étude n’a pas inclus les membres de la famille.

1ère Question

Considérez-vous que le nouveau sac est confortable ?

Réponses :

  • Professionnels : Oui, 82% – Non, 18%
  • Utilisateurs : Oui, 94% – Non, 6%

La majorité des répondants affirment que le nouveau sac est plus confortable, avec une différence statistiquement significative. Le pourcentage le plus élevé (98,4%) correspond aux patients de la polyclinique (traitements oncologiques), tandis que le plus bas est observé chez les infirmiers/infirmières (75%).

2ème Question

Pensez-vous qu’il est plus hygiénique que le récipient précédent ?

Réponses :

  • Professionnels : Oui, 99% – Non, 1%
  • Utilisateurs : Oui, 95% – Non, 5%

Il est largement considéré comme plus hygiénique, sans que la différence soit statistiquement significative. Bien que le pourcentage en faveur du nouveau sac soit très élevé, il est frappant de constater l’accord quasi unanime parmi les infirmiers.

3ème Question

Pensez-vous qu’il est plus facile à utiliser ?

Réponses :

  • Professionnels : Oui, 66% – Non, 34%
  • Utilisateurs : Oui, 88% – Non, 12%

Chez les professionnels, 66% pensent qu’il est plus facile à utiliser, mais 34% ne sont pas d’accord. En analysant la répartition au sein du groupe, on observe que 54% des infirmiers/infirmières considèrent que oui, contre 79% des aides-soignants.

Cette analyse est liée au fait que :

  • Les aides-soignants sont ceux qui fournissent principalement les bouteilles, urinaux ou le nouveau sac aux patients. Ce sont également ceux qui bénéficient le plus des avantages du nouveau système, car il réduit le travail de nettoyage, empêche les fuites grâce au système anti-retour et maintient l’urine dans un système fermé.
  • Les infirmiers/infirmières placent les urinaux, bouteilles ou le nouveau sac pour les patients les plus gravement atteints. Ils doivent tenir le pénis à la main pour l’insérer dans le sac et ne perçoivent pas immédiatement les avantages du changement (meilleure asepsie et prévention des fuites).

4ème Question

Pensez-vous qu’il est plus facile à jeter ?

Réponses :

  • Professionnels : Oui, 93% – Non, 7%
  • Utilisateurs : Oui, 96% – Non, 4%

Les patients et professionnels considèrent que le nouveau sac est plus facile à jeter et plus discret que l’urinal, sans différence statistiquement significative.

5ème Question

Considérez-vous qu’il est plus discret que le récipient précédent ?

Réponses :

  • Professionnels : Oui, 95% – Non, 5%
  • Utilisateurs : Oui, 95% – Non, 5%

Une immense majorité considère que le nouveau sac est plus discret que l’ancien récipient. Il est difficile de trouver une explication logique pour les 5% qui pensent le contraire.

6ème Question

Que préférez-vous utiliser, le nouveau sac ou l’ancien récipient ?

Réponses :

  • Professionnels : Le nouveau sac, 80% – L’ancien récipient, 20%
  • Utilisateurs : Le nouveau sac, 91% – L’ancien récipient, 9%

La majorité des répondants déclarent préférer utiliser le nouveau sac. Les patients affichent une préférence de 91% contre 80% chez les professionnels, une différence statistiquement significative.

Autres utilisations proposées

Sept autres utilisations ont été suggérées, les plus notables étant :

  • “Collecte des vomissements lors des voyages”
  • “Recueil des crachats ou expectorations”

Les suggestions ont été regroupées en treize catégories, la plus fréquente étant “augmenter la capacité”.

Il a également été possible de vérifier que :

Avantages du Nouveau Sac

1- Le sac dispose d’un système anti-déversement (système anti-retour qui empêche l’urine de s’échapper une fois à l’intérieur). L’urinal ou la bouteille peut se renverser ou fuir lors de son retrait, entraînant des inconforts pour le patient, une charge de travail supplémentaire pour le personnel soignant et des coûts additionnels (changement de draps, toilette du patient, etc.).

2- Le nouveau sac élimine les mauvaises odeurs. L’urine ne s’oxyde pas car elle reste scellée, n’entre pas en contact avec l’air et ne dégage donc pas d’odeur.

3- Le nouveau sac est hygiéniquement supérieur :

  • Pour les patients, il prévient tout risque de contamination croisée dû à une confusion entre plusieurs urinaux ou bouteilles.
  • Pour les professionnels de santé, il supprime la nécessité de manipuler et désinfecter le récipient.

4- Le nouveau sac est un outil essentiel dans la lutte contre les infections nosocomiales.

5- Le nouveau sac permet une réduction des coûts en ressources humaines et matérielles :

  • Réduction du travail et du temps des aides-soignants.
  • Économie sur les produits de nettoyage, de désinfection, l’eau, l’emballage, et réduction des risques de contamination.
  • Occupe beaucoup moins d’espace pour le transport et le stockage.

6- Le nouveau sac améliore significativement l’image du service hospitalier.

7- Le nouveau sac supprime l’aspect inesthétique des urinaux ou bouteilles posés sur les tables de chevet, dans les chambres, etc.

8- En guise de conclusion, on peut affirmer que l’apparition de ce sac ouvre de nouvelles perspectives, comparables à celles introduites par les sacs de diurèse pour sondes urinaires ou les seringues jetables.
Aujourd’hui, il serait impensable de laver et désinfecter ces produits pour les réutiliser sur d’autres patients.


Conclusion et Discussion

Dans nos hôpitaux, le nombre d’hommes ayant des difficultés de mobilité est en augmentation, ce qui les oblige à utiliser des récipients pour collecter leur urine. Cela s’applique également à l’hospitalisation à domicile, aux hôpitaux pour patients chroniques et aux maisons de retraite (qui préfèrent cette appellation).

Les résultats obtenus dans cette étude soutiennent l’introduction de ce nouveau système, avec le confort et l’hygiène comme facteurs les plus valorisés.

Il est aussi intéressant de noter que bien que les deux groupes préfèrent majoritairement le nouveau sac, les patients y sont encore plus favorables que les professionnels de santé.

Le système de santé est en constante évolution, chaque nouveau dispositif améliorant le précédent. Si l’on prend en compte nos résultats, le nouveau sac peut offrir plus de confort et de sécurité aux hommes ayant des difficultés de mobilité. Son usage unique élimine le risque d’infection pour les patients comme pour les professionnels de santé.